Cette semaine, le Poulpe a laissé la main à Adam pour vous raconter la fabuleuse sortie en mer de l’équipe cet été ! Vous comprendrez pourquoi en lisant la suite…
Une journée en mer avec l'équipe Navily
Ça n’a pas été facile de trouver une date pour fêter les 400 000 utilisateurs dans la ferveur et l’intensité de la saison estivale (oui oui on travaille beaucoup). Cependant, après les business trips de Manu en Espagne, l’heureuse arrivée du premier enfant de Peppe et quelques semaines de confinement COVID pour certains membres de l’équipe, nous avons finalement réussi à nous fixer une date en ce début d’Août 2021. Le 5 août, nous allions sortir en mer, et nous étions tous extrêmement excités à l’idée de se retrouver sur un voilier le temps d’une journée.
Les instructions étaient claires : rendez-vous au Port de Nice Lympia à 10h pétantes, et laissez les boss gérer le reste. Notre embarcation pour la journée n’était autre qu’un fier voilier Finlandais, préparé avec soin par Benjamin et Alex, nos deux skippers du jour. Après l’arrivée tardive mais pas étonnante de la cohorte italienne, nous étions prêts à mettre les voiles… Enfin le moteur plus exactement, le vent étant trop faible, le spi et le foc ne seraient de sortie que plus tard dans l’après-midi.
Au moment du départ, le voilier était divisé en deux : à l’avant la fine équipe des marins en herbe composée d’Antoine (stagiaire marketing et dormeur du Loire), Loulou (responsable du marché français), Angélique (serial développeuse), Peppe (responsable du marché italien et garde chien), Alberto (stagiaire commercial et fashion manager) et Manu (responsable du marché espagnol et expert en jambon Ibérique) tandis que le cockpit était occupé par ‘’The A Team’’ regroupant nos deux co-fondateurs et despotes à temps partiel Edouard et Benjamin, Thomas (project manager mais aussi mécano) et enfin Alex, propriétaire du bateau et skipper pour la journée. Sans oublier le Poulpe, digital marketing manager et mollusque à plein temps, qui, semblant manquer d’air dans cet environnement étranger, s’accrochait de tous ses tentacules à la baume de Copihue. L’équipe restait à bonne distance de l’animal, craignant d’être recouvert d’encre pour une remarque ou un geste déplacé.
Malgré le manque de vent, une houle d’un mètre accompagna notre sortie du port, instaurant un premier doute dans les estomacs, bien heureusement encore vides, des membres d’équipage les moins avertis (ou plus fragiles). Mais pour la plupart, une bonne bouffée d’air frais le regard fixé sur l’horizon suffit pour calmer les nausées cette fois-ci… Certains, comme Alberto, suivant les conseils du docteur Mabuse, ont avalé un Mer Calme avant le départ… Une affaire de dopage scandaleuse dont l’enquête suit toujours son cours.
Un soulagement de courte durée pour notre Piacentino qui fut vite agacé par les requêtes incessantes de son homologue Sicilien le suppliant de jouer l’air de Pirates des Caraïbes sur son téléphone.
À la barre, on n’avait pas les mêmes problèmes. Stoïques face aux ondulations de la Méditerranée, Ben, Ed, Thomas, Alex et le Poulpe passaient le temps en se racontant des histoires de marins. Alex raconta notamment l’histoire pour le moins amusante, de son voilier, commissionné en premier lieu par un riche homme d’affaires Finlandais qui comptait traverser les mers et océans avec sa bien-aimée. Mais 17 mètres ce n’était pas suffisant aux yeux de son exigeante moitié (pan dans les dents) et c’est avec empressement qu’il retourna voir son architecte pour en commander un plus grand et mit en vente le voilier déchu (qui sera acquis par la famille d’Alex quelques années plus tard). Le chantier dura encore un an, ce qui fut malheureusement trop pour sa femme qui prit le large avec un autre homme avant même que ce dernier puisse être inauguré… Morale de l’histoire : ‘’ce n’est vraiment pas la taille du bateau qui compte, mais son mouvement sur l’océan’’.
Alors que nous longions la superbe côte entre Nice et Villefranche, nous consultâmes (carrément) Navily pour trouver le mouillage parfait pour la journée. Sans trop d’hésitation, nous avons jeté notre dévolu sur l’Anse de la Scaletta, présentant de nombreux avis positifs de la communauté et une protection aux vents actuels oscillant entre 87%-95%. À notre arrivée, c’est une anse bien protégée aux eaux paisibles qui nous accueillit (merci Navily pour la précision de l’information). Dans ce décor de verdure et de maisons typiques de la côte d’Azur, nous pûmes jeter l’ancre sans soucis et hisser haut le drapeau de Navily, fiers comme des coqs à quelques centaines de mètres des super yachts de milliardaires, espèce endémique de la côte d’Azur en été.
À l’ancre, l’équipe fit sa vie en pratiquant toutes les activités typiques au mouillage. Manu sorti le maillot BlauGrana et se jeta dans l’eau pour une session de snorkeling tandis que le Poulpe quelques mètres plus bas, sondait les fonds sablonneux de l’anse à la recherche d’une tanière où se cacher (on ne sait pas pourquoi il fait ça, mais on l’accepte comme il est). J’étais impressionné par l’habileté d’Angélique à nager à la perfection la fameuse ‘’brasse de grand-mère’’, celle où il est formellement interdit de mettre la tête sous l’eau. Une fois sur le bateau, c’est avec bien plus d’énergie qu’elle arrosait chaque snorkeler qui tentait de remonter à bord… Pas si Angélique après tout
Quand notre serial développeuse nous laissa finalement remonter à bord, nous fûmes accueillis par une alléchante Pissaladière (plat traditionnel Niçois), des assiettes de jambon en chiffonnade, une superbe salade niçoise et bien sur quelques bouteilles de rosé pour compléter le tout. Peut-on faire plus français que ça ? Apparemment oui ! D’ailleurs, au fil de la discussion, Alex n’oublia pas de me le rappeler : ‘’ Tu sais Adam, en France, on dit qu’un marin plein et un marin qui navigue bien, alors tu reprendras bien un verre, non ?
Nous avions atteint le summum du cliché, mais joyeux et le ventre bien rempli, nous embrassions cette image de bon français, n’en déplaisent aux chirurgies plastiques russes du voisin de mouillage.
Pour un Jeudi matin, c’était vraiment une matinée de rêve, qui aurait été vraiment parfaite si ce n’était pour la vision d’horreur de mon collègue Peppe se pavanant fièrement dans le Speedo le plus serré qui puisse exister… Qui amène un maillot de plongeur olympique à une journée farniente au mouillage ? Les Italiens peut-être, je n’en savais que trop peu et le mystère resta entier de peur de blesser les sentiments de notre Sicilien préféré (on m’a dit d’éviter les embrouilles avec les Siciliens). Et puis si je devais commencer à parler de stéréotypes, il ne serait pas honnête d’omettre que je vivais pleinement le mien, en perdant ridiculement mon combat contre le soleil. Sans étonnement, en quittant le bateau, il y avait une écrevisse dans le lot, et c’était moi.
Après trop d’exposition au soleil et un ou deux plongeons accompagnés de quelques verres, nous étions enfin prêts à lever l’ancre et quitter ce petit coin de paradis, maintenant occupé par une cohorte de bateaux. L’équipe s’attela au départ tandis que la playlist reggae ‘’Tenta-cool’’ du Poulpe résonnait à travers les enceintes du pont. Mais moi je ne pouvais penser qu’à une chose: la houle. Voyez bien, alors que nous voguions tranquillement ce matin en direction du mouillage, j’avais profité de mes privilèges Navily Premium pour vérifier la hauteur de la houle à laquelle nous pouvions nous attendre pour l’après-midi. En regardant l’écran de mon téléphone, mes mains s’étaient mises à trembler, mon application préférée ne présageait rien de rassurant. Pas un, ni un mètre et demi de houle, mais bien DEUX MÈTRES de mer déchaînée prévus pour l’initiation à la voile…
‘’C’est une blague ?’’ Je me suis dit, ‘’Nos boss ne vont pas vraiment emmener une bande de marins amateurs faire de la voile par deux mètres de mers ?…’’
Et bien si, c’était leur plan ! Pour couronner le tout, les boss décidèrent d’initier Peppe et Anne-Louise à la barre à ce moment-là. Je ne voudrais pas blesser mes camarades en disant que je ne leur faisais pas confiance, mais imaginez passer votre permis de voiture dans des routes de montagnes… On s’entend que ce n’est pas idéal, ni pour les conducteurs, ni pour les passagers…
Mes appréhensions se sont avérées exactes et nous étions tranquillement en route vers Nice quand Benjamin laissa la barre à Anne-Louise… Trente minutes plus tard, le sabotage était complété : presque à l’arrêt, ballotté par les vagues dont les creux devenaient de plus en plus rapprochés, pas loin de la côte monégasque, notre programme avait radicalement changé. Elle tenta bien de laisser la barre à Peppe pour partager la responsabilité, mais ce dernier, bien moins fier que tout à l’heure, abandonna le contrôle du bateau à plus expérimenté au bout de quelques minutes de combat : Ding, ding, ding victoire par K-O, La Mer 1 – 0 La Team Navily.
Je nous pensais sortis d’affaire quand Alex reprit la barre et remit le navire dans le droit chemin, mais c’était sans compter sur les conditions climatiques qui n’évoluaient pas en notre faveur. Chaque collision avec les vagues qui nous venaient de face était de plus en plus violente, ce qui eut pour effet de bien calmer l’ambiance à bord. On aurait entendu une mouche voler si ce n’était pour la désormais très irritante playlist reggae qui tournait en boucle depuis notre départ. J’ai bien voulu faire taire UB40 dont les airs ‘’chill’’ et ‘’frivoles’’ ne résonnaient plus avec l’atmosphère qui régnait dans le cockpit, mais le seul en contrôle du son, Le Poulpe, était affalé à l’avant du bateau et repeignait bien malgré lui la coque du navire… Un premier soldat était tombé.
Je ne riais pas si fièrement de l’infortune du mollusque, devant à ce point user de toute ma concentration pour ne pas régurgiter la Pissaladière du midi. Tandis que ‘’I Shot the Sheriff’’ passait pour la vingt-septième fois, je pensas : ‘’Cette sortie en mer ne me fait plus rire du tout.’’
C’est à ce moment-là que je réalisai ce qu’était l’essence de la Voile. Comme pour la houle, il y a des hauts et des bas, des moments de bonheur intense et des moments de perdition. En travaillant chez Navily, j’ai discuté avec des marins qui se sont fait attaquer par des Orques au large des côtes espagnoles, j’ai modéré des commentaires comptant des histoires d’invasion de rats amphibies en Grèce ou d’attaques coordonnées de guêpes en Croatie. Nous échangeons avec de nombreux plaisanciers qui ont vu leur moteur tomber en panne, leur coque s’abîmer sur des rochers, et leurs os se briser à bord. Cependant, jamais personne ne m’a fait part de sa volonté d’abandonner la vie nautique. Oui parfois, le vent ne souffle pas et la houle vous soulève le cœur, mais malgré cela, les bons moments dépasseront toujours les mauvais.
Je divaguais dans mes pensées qui me faisaient presque oublier ma nausée, et pour un moment dans ce chaos ambiant, je me sentis léger…
Une des raisons pour laquelle j’étais aussi positif, était que j’étais convaincu que nos skippers nous ramèneraient sain et sauf sur la terre ferme. Les mains agiles armées de mitaines sportives d’Edouard qui se baladaient aisément entre les cordages, m’inspiraient un sentiment de confiance. S’il avait pu combattre les vagues avec ses mains comme seules armes de lutte, il l’aurait fait ! Alex et Ben, eux, étaient dans leur élément et ne souffraient pas des tourmentes du mal de mer. Confortablement installé à la barre, Alex enleva même son tee-shirt ce qui m’offensa un petit peu, considérant qu’à ce stade, je ressemblais à une écrevisse prête à être servie aux tables des restaurants huppés de la Côte d’Azur.
Nous nous approchions du port dans des conditions climatiques ‘’challenging’’ quand il fallut empanner pour affaler la grand-voile. Une tâche qui fut effectuée sans trop de soucis si ce n’est que la manœuvre ranima vicieusement le mal de mer du Poulpe qui, en quelques coups de tentacules furtifs, reprit sa place, accoudé au liston, le visage agréablement léché par les embruns. Alors que nous rentrions au port, j’étais rassuré d’être enfin en eaux calmes, sentiment partagé par le Poulpe, je peux vous l’assurer.
Antoine, qui n’avait pas fait beaucoup parlé de lui pendant le voyage, avait autre chose en tête et ces premiers mots furent ‘’Qu’est ce que je vais manger ce soir ?’’, dans une parfaite représentation de la nonchalance à la française, pas plus traumatisé que ça par les eaux bibliques que nous venions de traverser… Un prophète peut-être.
Alex manoeuvra avec précision pour amarrer Copihue au ponton qui est le sien à l’année, et en un instant, mit fin à notre épopée. Avant de finalement débarquer, j’ai pu échanger avec notre skipper sur sa passion pour la voile et ses habitudes de navigation. Alex m’expliqua qu’il essayait de sortir tous les week-ends, mais que ce n’était pas toujours évident de se coordonner avec les amis pour les sorties. Je lui posa alors la question pour savoir s’il pouvait sortir seul, auquel il me rétorqua que oui, mais qu’il n’en voyait pas l’intérêt. Il m’expliqua que pour lui, ce qu’il y a de plus important dans la vie de marin, c’est de pouvoir la partager avec les gens qui lui sont chers, et de construire de beaux souvenirs à leurs côtés. Ayant maintenant eu le temps de réfléchir à cette conversation, je commence à comprendre pourquoi Navily n’a cessé de croître depuis sa création il y a sept ans. Lorsque Ben et Ed ont lancé le projet, ils voulaient unir des personnes partageant les mêmes idées avec un amour commun pour la mer et ils voulaient le faire en créant une plateforme où le partage est le nerf de la guerre. Malgré la croissance récente de l’application, Navily n’a jamais dérogé à cette raison d’être et je pense que maintenant, plus que jamais, Navily continue à faire honneur à son nom – The Navigation Family – même si la famille s’est ‘’très légèrement agrandie’’…
Alors que la Navigation Family continue de grandir, la petite équipe derrière l’application continue à travailler aussi dur que jamais pour s’assurer que notre communauté puisse passer plus de temps à faire ce qu’elle aime et moins de temps à se soucier de réserver des places et de trouver les meilleurs mouillages. Nous prendrons également soin du Poulpe et veillerons à ce qu’il soit de nouveau en pleine forme d’ici la parution de la prochaine newsletter. Dans l’ensemble, ce fut une journée fantastique, mais lorsque nous dépasserons le demi-million d’utilisateurs, nous irons peut-être plutôt jouer au bowling.
Adam
Comment
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